The Ventriloquists Convention

Générique

Conception & mise en scène Gisèle Vienne
Texte Dennis Cooper en collaboration avec les interprètes
Musique KTL (Stephen O’Malley & Peter Rehberg)
Lumière Patrick Riou

Créé en collaboration avec et interprété par Jonathan Capdevielle, Kerstin Daley-Baradel, Uta Gebert, Vincent Göhre & les marionnettistes du Puppentheater Halle : Nils Dreschke, Sebastian Fortak, Lars Frank, Ines Heinrich-Frank, Katharina Kummer remplacée par Katia Petrowick depuis novembre 2017, et pour la version allemande Christian Sengewald

Traductions Jean-René Etienne (de l’anglais au français) & Handl Klaus (de l’anglais à l’allemand)

Accessoires, scénographie et costumes Gisèle Vienne en collaboration avec Angela Baumgart
Assistanat mise en scène et scénographie Yana Zschiedrich
Assistanat mise en scène en tournée et surtitrage Anne Mousselet
Conception des marionnettes Gisèle Vienne
Fabrication des marionnettes Hagen Tilp
Collaboration pour la fabrication du coussin Uta Gebert
Maquillage et perruques pour Jonathan Capdevielle & Christian Sengewald Mélanie Gerbeaux
Maquillage Antje Noch
Kerstin Daley-Baradel est habillée par José Enrique Oña Selfa
Workshop ventriloquie I Marcus Geuss
Workshop ventriloquie II Michel Déjeneffe

 

Direction technique Puppentheater Halle Daniel Schreiner

Régie générale Puppentheater Halle Henryk Drewniok
Ingénieurs son Mattef Kuhlmey & Robert Nacken
Régie lumière Arnaud Lavisse

 

 

Direction du projet au Puppentheater Halle Katja Podzimski
Production & diffusion DACM Alma Office Anne-Lise Gobin, Alix Sarrade & Pauline Civard
Administration DACM Etienne Hunsinger
Remerciements à Laure Fernandez, Carena Schlewitt, Stefan Kaegi, Vent Haven Museum & Vent Haven Convention, Francesca Spinazzi, Zachary Farley, Jean-Paul Vienne & Dorothéa Vienne-Pollak

Partenaires

Production Puppentheater Halle & DACM

Coproduction Nanterre-Amandiers CDN // Festival d’Automne à Paris // Les Spectacles Vivants – Centre Pompidou // CDN Orléans/Loiret/Centre // TJP CDN d’Alsace-Strasbourg // Maillon, Théâtre de Strasbourg – Scène européenne // Internationales Sommerfestival Kampnagel, Hamburg // Le Parvis Scène nationale de Tarbes-Pyrénées // La Bâtie – Festival de Genève // Kaserne Basel // Theater Freiburg // Bonlieu Scène nationale Annecy dans le cadre du projet DIPTIC soutenu par le programme de coopération territoriale européenne INTERREG V-A France-Suisse 2014-2020 // humain Trop humain CDN Montpellier // Fidena Festival, Bochum

Avec le soutien du Kulturstiftung des Bundes // Pro Halle e.V. // Saalesparkasse // Fachausshuss Tanz und Theater Basel Stadt-Basel Landschaft // Institut Français dans le cadre de « Théâtre export » // Bureau du théâtre et de la danse – Institut Français d’Allemagne & de l’association Beaumarchais-SACD Paris dans le cadre du programme d’aide à la production // Services culturels de l’Ambassade de France à New-York

Présentation

Chaque année a lieu dans le Kentucky la plus grande rencontre internationale de ventriloques, à côté de Vent Haven, musée dédié à la ventriloquie et devenu en quelque sorte un cimetière pour marionnettes. C’est en effet dans ce site que sont conservées et exposées les marionnettes qui ne jouent plus, souvent du fait de la mort de leur ventriloque.
Cette rencontre est l’occasion pour les ventriloques des Etats-Unis, mais aussi du monde entier, de se réunir autour de leur centre d’intérêt commun et de tisser des liens. Issus de contextes sociologiques et professionnels très différents, ils y retrouvent leur “famille” et partagent cette passion curieuse, voire suspecte.

Pour l’élaboration de The Ventriloquists Convention, nous nous intéressons aux marionnettistes-ventriloques en partant de sources documentaires liées principalement à cette rencontre, ainsi que de sources fictionnelles. À partir de ces matériaux, la pièce s’invente comme une libre reconstitution, observant notamment tout ce qui motive l’activité des ventriloques, ce qui les a guidés vers cette pratique, la façon dont leur activité est considérée par leur environnement, mais aussi les questions liées à leur genre, leur identité et à bien d’autres aspects encore de ces profils intrigants.
À travers ces recherches, nous nous intéressons aussi, de manière plus générale, à la figure des marionnettistes et des ventriloques telle qu’elle est véhiculée par notre imaginaire, et ses différentes représentations, principalement dans la littérature et le cinéma. Nous nous attachons aux traits récurrents qui singularisent ces personnages souvent représentés comme psychologiquement suspects, étranges, voire inquiétants.

The Ventriloquists Convention est une fiction d’un grand réalisme, une reconstitution imaginée de la rencontre annuelle du Kentucky. Interprétée par neuf marionnettistes-ventriloques, elle se construit à partir des différents moments qui ponctuent la convention : de l’exécution des numéros à l’évocation des diverses préoccupations tant professionnelles que privées liées à cette activité.
Dans un espace scénique où sont disposées de nombreuses chaises destinées à accueillir les participants, le spectateur sera considéré comme l’un d’entre eux.

La pièce, d’une relative simplicité au premier abord, va se déployer à l’instar d’une partition, construite à partir des multiples voix des protagonistes qui trahissent leur psychologie complexe, par la mise en évidence des différentes strates du dialogue : la voix du ventriloque lui-même, en civil ou en jeu, celle de sa ou ses marionnettes, et celle, plus singulière encore, que l’on nommera la “troisième voix” interprétée en ventriloquie, mais sans aucun support physique pour l’incarner et qui apparaît ainsi comme fantomatique.
Chaque voix construite ou naturelle est singulière et se distingue facilement des autres par sa couleur, et le “corps” auquel elle se trouve associée. Si l’on accepte volontiers la convention théâtrale qui nous fait croire qu’il s’agit là de différents personnages, même s’ils sont interprétés par une même personne, ces voix trahissent et mettent néanmoins en évidence, encore que subtilement, les différentes facettes qui composent la psychologie du ventriloque et la schizophrénie qui en découle.

Compte tenu du contexte, une rencontre internationale de ventriloques, il semble plausible et naturel que des marionnettes parlent entre elles, qu’elles s’adressent à leur manipulateur ou à d’autres, mais également que ce que nous avons appelé la “troisième voix” – la ventriloquie sans support physique – s’adresse elle aussi aux ventriloques ou aux marionnettes.

Ainsi, les différentes strates qui forment le dialogue, c’est-à-dire ce qui est dit, ce qui est pensé, ce qui émane de l’inconscient, sous-textes et non-dits, s’expriment ici à voix haute, interprétées alternativement par le ventriloque, sa marionnette ou sa “troisième voix”.
Une dramaturgie se développe, qui reflète à la fois la folie et la normalité de ces échanges et transforme des rapports en apparence simples en un labyrinthe psychologique.

Dennis Cooper écrit cette partition sophistiquée, forme inédite conçue pour un minimum de 27 voix interprétées par neuf marionnettistes-ventriloques. Avec cette série de portraits de ventriloques, nous poursuivons de la sorte nos travaux sur les rapports du corps à la voix, à travers différents jeux d’incarnation et de dissociation qui permettent d’observer les multiples couches de notre psychologie ainsi que la place et la forme des mots à l’intérieur de ces couches, d’un point de vue tant singulier que collectif.

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