Kindertotenlieder

Générique

Conception Gisèle Vienne
Textes et dramaturgie Dennis Cooper
Musique originale live KTL (Stephen O’Malley & Peter Rehberg) “The Sinking Belle (Dead Sheep)” par Sunn O))) & Boris (monté par KTL)
Lumière Patrick Riou

 

Conception robots Alexandre Vienne
Conception des poupées Gisèle Vienne
Création poupées Raphaël Rubbens, Dorothéa Vienne-Pollak, Gisèle Vienne, assistés de Manuel Majastre
Création masques en bois Max Kössler
Maquillage Rebecca Flores
Textes traduits de l’américain par Laurence Viallet
Voix Jonathan Capdevielle & Dennis Cooper

 

Interprété par Sylvain Decloitre, Vincent Dupuy, Theo Livesey, Katia Petrowick Jonathan Schatz

 

Interprètes à la création Jonathan Capdevielle, Margret Sara Gudjonsdottir, Elie Hay, Guillaume Marie & Anja Röttgerkamp

 

Régisseur général Richard Pierre
Régisseur lumière Samuel Dosière
Régisseur son Adrien Michel
Assistante Anja Rottgerkamp

 

Remerciements particuliers à Christophe Le Bris, Christophe Tocanier, Kenan Trevien, Arnaud Lavisse & David Jourdain

 

Merci à Hortense Archambault et à toute l’équipe de la MC93

Partenaires

Production DACM 

 

Coproduction Le Quartz – Scène nationale de Brest, Les Subsistances 2007  Lyon / Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort dans le cadre de l’accueil-studio / Centre national de danse contemporaine d’Angers 

 

Avec le soutien de la Drac Rhône-Alpes / Ministère de la culture et de la communication, de la Région Rhône-Alpes, de la Ville de Grenoble, du DICREAM / Ministère de la culture et de la communication, et de Étant donnés, the French-American fund for the performing arts, a program of Face

 

Avec l’aide du Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc-Roussillon
et du Point Ephémère à Paris

 

Remerciements Les Ateliers de construction du Théâtre de Grenoble, Didier Boucher, Patric Chiha, Etnies, Simone Hoffmann, Antoine Masure, Minijy/Clara Rousseau, Séverine Péan, Sophie Metrich, le Théâtre de l’Odéon – Paris, Jose Enrique Ona Selfa pour les costumes Loewe, Troubleyn/ Jan Fabre et Mark Geurden, Enrique Urrutia, Remy Vidal, Alexandre Vienne, Jean-Paul Vienne et Esther Welger-Barboza

 

Avec le soutien du CN D Centre national de la danse et de la MC93 pour le re-création en 2021

Présentation

Kindertotenlieder permet de questionner la représentation de l’effroi, liée à celle de la mort, et la proximité constante qu’elle entretient avec les propriétés humaines, comme l’apparence du corps et le comportement. La représentation de l’effroi, et donc de l’effroyable, rejoint ce que Sigmund Freud qualifie d’ « inquiétante étrangeté » : la représentation d’une forme à la fois familière et étrangère, et de ce fait inquiétante. Elle constitue ainsi un ressort privilégié de ces expériences cathartiques qui caractérisent les cérémonies, les rites et les spectacles.La scène est ici ce lieu où l’on peut évoquer et réanimer le défunt. Entre rêve et réalité, au sein de la pièce, les interprètes se mêlent, dans leur apparence et leur gestuelle, à d’autres caractères incarnés par des corps artificiels ou retouchés, animés ou inanimés, qui permettent de susciter ce sentiment d’inquiétante étrangeté liée à la mort par l’évocation de la vie. Notre travail, centré autour des rapports du corps au corps artificiel, est plus précisément axé, au sein de ce projet, sur une recherche autour des représentations du corps dans l’iconographie autrichienne païenne ainsi que dans la culture contemporaine liée au rock et au métal. Il évoque ces cultures pour nous permettre de nous interroger sur la représentation de l’effroyable et de la mort. Kindertotenlieder cite la tradition autrichienne liée aux personnages des Perchten, des figures qui surgissent au milieu de l’hiver pour chasser les démons et punir les âmes damnées. Cette tradition, encore vivante, répond toujours à certains fantasmes qui nous animent, liés à la cruauté, à l’innocence et à l’expiation, et trouve de nombreux échos dans la culture contemporaine.

Si nous nous intéressons au sens des fantasmes exprimés au sein de ces différents types de représentations, c’est qu’il nous mène à nous questionner sur la confusion qui peut être faite, entre, d’une part, les lieux organisés d’expression du fantasme, comme, par exemple, les cérémonies, et d’autre part, la réalité. Et si notre travail portait jusqu’à présent sur le rapport entre fiction et réalité dans la sphère de l’intime, nous nous interrogeons, avec ce nouveau travail sur la confusion entre fantasme et réalité dans la sphère collective.

Historique